Catherine de Smet

SMET (Catherine de), Apprendre et désapprendre Graphisme en France 2008-09 CNAP

(...) « Le design graphique constitue aujourd’hui un domaine de la création plastique à part entière, qui sollicite des médiums multiples. Il correspond à une profession, dont les praticiens les plus actifs se réunissent régulièrement aux quatre coins du monde lors de différents congrès internationaux, formant une communauté qui réfléchit à ses outils, à ses objectifs, à l’esthétique et à l’utilité des formes qu’elle produit, à sa responsabilité sociale. Il est devenu un champ de connaissance : des revues et des magazines lui sont consacrés, des livres, de plus en plus nombreux, des sites internet et des blogs, des expositions, des collections muséales, des films. Il couvre des domaines variés, dont les avancées technologiques ne cessent de modifier les contours. Une profession et des métiers, dont l’exercice jouer un rôle direct, et majeur, sur notre environneme,nt quotidien. la qualité du paysage visuel dans lequel nous évoluons, l’apparence de ce que nous lisons, dépendent pour une part essentielle des designers graphiques.
Leur formation est capitale — un véritable enjeu national. » (...)


SMET (Catherine de), Visible/invisible, Graphisme en France 2007, DAP, 2007.

Dans un ouvrage publié chaque année par la DAP, Catherine de Smet, auteur(e) de nombreux essais sur le design graphique, écrit : "(...) Un constat s'impose : le graphisme est presque totalement absent du marché de l'art - à l'exception de l'affiche ancienne - et l'état des collections muséales est l'exact reflet de cette situation. Pour que le design graphique obtienne droit de cité dans les collections françaises, faut-il attendre, avec une patience cynique, qu'une reconnaissance commerciale vienne enfin légitimer cette production ? Le phénomène s'est vérifié pour la photographie et les projets d'architecture, nul doute que le design graphique suive le même chemin. (...) Le graphisme a besoin de visibilité : que les bibliothèques participent pour une part considérable à sa conservation, ce dont on se félicite, ne contribue malheureusement guère à le rendre public, les expositions ne constituant pas la vocation première de ces établissements. La dispersion des objets de design graphique, accueillis dans des collections de toutes natures, et souvent pour des motifs principalement documentaires, freine l'identification de ce qui devrait apparaître comme une catégorie à part entière..."
SMET (C. de), Visible/invisible, Graphisme en France 2007, DAP, 2007.