Argument 2011



Malgré une population importante, un nombre très élevé d’écoles d’arts appliqués, la Bretagne et les Pays de la Loire, plus généralement l’Ouest de la France sont dépourvus d’événement portant sur l’image en général et le graphisme en particulier.

En réponse à une commande publique ou privée, le graphiste donne aux idées une forme visuelle reproduite généralement sur un support papier, mais qui peut l’être également sur un écran ou une architecture, forme qui sera reçue, vue, maniée par des centaines, voire des centaines de milliers de personnes. Son travail est donc crucial.

L’association onoma se propose d’organiser des événements pour rendre visible le travail de graphistes soucieux de cohérence visuelle et les travaux d’étudiant(e)s en écoles de design graphique, d’arts ou d’architecture.
Priorité aux graphistes qui insufflent du sens dans leur production, priorité au discours des images plutôt qu’à la séduction gratuite.

L’événement gra-fi-sm’ s’organise de façon contributive par un maillage d’expositions et d’actions associées.

Sont pour l’instant associés dans la préparation de gra-fi-sm’ 2011 :
L’Ecole Supérieure des Beaux-Arts de Nantes ; Le Lycée Léonard de Vinci de Montaigu ; La licence pro Edition jeunesse INFOCOM de la Roche/Yon ; L’école des métiers du livre ; Le musée de l’imprimerie ; Les « rencontres d’illustrateurs » de Vertou ; La librairie l’Index ;

En devenir : L’Ecole d’architecture de Nantes, la Mairie de Nantes, la Région des Pays-de-la-Loire, Le DSAA Communication Visuelle du lycée Bréquigny de Rennes, ...


Les graphistes — c’est insensé — fabriquent des images qui pensent, qui parlent et parfois qui hurlent.
Les graphistes — c’est fort peu sexy — travaillent le mieux qu’ils peuvent pour des commanditaires. Cela les différencie des artistes qui — c’est très sexy — n’en font qu’à leur tête.
Les graphistes sont préoccupés — c’est la prise de tête — par la signification des images qu’ils créent, par la cohérence de l’association des signes qu’ils mettent en place.
Les graphistes sont impliqués — c’est ringard — dans la régulation sociale de la cité, la conversation politique dans la cité. Ce sont des auteurs qui pratiquent le graphisme d’auteurs, ce sont des citoyens qui pratiquent le graphisme d’utilité publique, ce sont des rêveurs qui pratiquent le graphisme pour — le gros mot — le plaisir.
Les graphistes — comme tant d’autres catégories de « travailleurs-travailleuses » souffrent d’une actualité ultra-conventionnelle, ultra-dogmatique, ultra-conformiste, ultra-formatée, ultra-communicationnelle.
C’est pourquoi nous sommes heureux — dans un panorama éclectique et subjectif — de vous présenter ces travaux de graphistes qui n’ont jamais perdu leurs illusions.